Me voici donc au « Mboa »!

31 décembre 2010

Me voici donc au « Mboa »!

A mes chers lecteurs

Loin de vous, parce que ne produisant pas d’articles depuis près de deux semaines, je me sens chaque jour passé hors du Faso plus proche de la plume avec ce paquet de projets qui jusqu’ici tardaient à prendre forme dans mon esprit. Ce répit pourrait certes être justifié par mon déplacement mouvementé vers l’Afrique en miniature et le fait que je sois en ce moment même entrain de jouir des congés aux côtés de ma famille et de mes proches, mais je pense surtout que c’est la nostalgie, ce sentiment délicat et passionnant que je ressens depuis mon arrivée et qui m’a presque emprisonné dans une oisiveté patentée, qui fait désormais problème.

Il y a exactement une semaine et un jour que je suis à Douala. J’ai pris le temps de conter les moments les plus inédits de mon intéressante aventure à mes frères, mes sœurs et mes parents qui ont manifesté un précieux intérêt pour le devenir de mes études. J’ai suffisamment fait le tour de mon ancien QG afin de retrouver mes amis et connaissances. J’ai, entre autres, observé l’environnement, les hommes et les scènes de société et j’avoue que je « brûle » d’envie de vous entretenir au sujet d’une histoire en particulier, celle que j’ai vécue pendant mon séjour de 3 jours à Yaoundé.

La ville aux sept collines, à la fois siège des grandes institutions, des grandes ambitions et des grandes réalisations, nous a accueillis, une amie de la famille et moi, dimanche dernier. En passant, si je suis revenu à l’improviste au Cameroun au cours de cette année académique c’est parce que je désire acquérir un passeport CEMAC, ce que les occidentaux ont baptisé passeport biométrique et qui répond, du moins pour les ressortissants des pays membres de ladite zone, aux normes récemment imposées par les services diplomatiques étrangers pour, excusez-moi le terme, mieux contrôler l’immigration. Comme on a l’habitude de le dire, « prévenir vaut mieux que guérir ». Ce nouveau carton devrait m’épargner d’éventuels désagréments contrairement à ceux qui se permettent de demander un visa européen avec des anciens cartons et qui se posent la question de savoir pourquoi on le leur refuse.

Le lendemain, à la première heure, nous nous sommes rendus à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN). Nous étions accompagnés par un « homme du circuit », le genre de personne dynamique qui peut entrer et sortir de n’importe quel bureau administratif de la capitale grâce à ses relations et qui vous obtient en quelques heures un service que vous n’auriez certainement pas pu obtenir avant plusieurs semaines. Rapidement il m’a aidé à remplir des formulaires et m’a ensuite introduit dans la queue pour prendre la photo. « Numéro 69, numéro 69 … Où est le numéro 69 ? Allez me trouver le numéro 69, sinon j’arrête de vous filmer et nous allons passer toute la journée ici ensemble. », déclare le photographe avec une mine serrée. Nous étions nombreux dans le couloir ; le rang commençait à la porte de la pièce où se trouvaient le photographe et d’autres agents du service, et finissait dans la cour. Comme si tous étions devenus des automates, chacun d’entre nous s’est mis à regarder les autres et à leur demander qui était le numéro 69. Nous avons passé environ 45 minutes dans ce chaos avant que ne surgisse de nulle part le fameux numéro 69.

Suite à l’apparition du numéro 69, la procédure a repris son cours normal et j’ai achevé les formalités de demande. J’ai ainsi pu quitter les locaux de ce service mon récépissé en main. C’est à ce moment que la dame qui m’accompagnait à téléphoner à son ami le commissaire. Celui-ci a accepté de nous rencontrer. Lorsque nous sommes arrivés devant la guérite de son service, il y avait une longue file d’attente et le soleil était au zénith : des patients de divers horizons (étudiants, fonctionnaires, commerçants), tous désireux de bénéficier du traitement de faveur du docteur de l’Emi-immigration. En cherchant à franchir le portillon, des hommes en tenue nous ont empêchés de circuler. Mado s’est alors enflammée en leur disant : « J’ai rendez-vous avec le commissaire, il ne vous a pas prévenus ? Pardon, laissez-moi passer, j’ai des choses urgentes à régler avec lui … Tout le monde avait les yeux braqués sur nous, j’étais plus que gêné, mais la femme-lionne était imperturbable. Les hommes se sont alors rétractés et ont émis un appel, je suppose qu’ils ont voulu demander confirmation à leur chef. Quelques minutes plus tard, le commissaire a accouru ; dès qu’il a aperçu la dame de cœur, il lui a servi un sourire Colgate. Elle l’a boudé dans un premier temps et a fini par lui sourire quand il a accepté de suivre mon dossier de demande de passeport et de nous faire part de la suite dans les 5 jours suivants. Et comme si ceci ne suffisait pas, il nous a offert un repas pour se faire pardonner.

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Commentaires

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