De l’atemporalité

11 novembre 2010

De l’atemporalité

Voyez-vous très chers amis, sans même ouvrir ce fructueux échange  entre nous, je sais de prime abord que le temps ne me permettra pas assez de vous présenter tout ce que j’ai actuellement en mémoire. Il agira d’un moment à l’autre contre moi, et ceci que je le veuille ou non car nous avons fait de lui une influence sur nous. En effet le temps nous dicte nos habitudes, nos actes, notre mode de vie. Il nous contraint chaque jour par ses secondes, ses minutes et ses heures à des états de survie dans un monde où les chiffres ont toujours manipulé l’homme alors qu’il pensait les avoir maitrisé.

Parmi les éléments que le temps exige de nous au quotidien, la ponctualité, l’aliénation et la médiocrité constituent les plus cruciaux. La ponctualité est communément  définie comme le respect du temps. Mais elle apparait plus comme une sorte de norme établie par la société, qui est indirectement sous contrôle d’un groupe de chercheurs ou penseurs qui croient que les chiffres ont cette dimension managérielle que l’horloge leur confère. Le problème véritable est que le temps s’envole en permanence. Être ponctuel signifie de ce fait vouloir le rattraper ou, si possible, avoir une longueur d’avance sur lui : ce qui est tout à fait absurde.

Après le conformisme observable au travers de la ponctualité, vient l’aliénation dans ce processus temporel. A force de se plier à l’exigence précédente, l’homme perd peu à peu son droit le plus précieux, sa liberté. Le temps a fait de nous des êtres dépendants, condamnés à vivre dans la peur, le doute, l’hésitation, la promptitude et le chaos. Il suffit de regarder ces civils qui courent dans tous les sens en longueur de journée pour arriver à l’heure soit à une occupation, soit à un rendez-vous, pour comprendre qu’ils sont esclaves de la quatrième dimension. De même, le respect scrupuleux du temps nous prive chaque jour d’une vie digne notamment lorsque nous ne parvenons pas à nous acquitter de nos engagements (sortie en famille, rencontre d’amis) avec nos proches  sous prétexte que nous n’avons pas eu du temps.

La médiocrité s’imbrique aux éléments abordés précédemment, pour clore ce processus. L’attitude de l’homme à toujours vouloir tout relier au temps contribue finalement à écourter ce compte à rebours qu’il a fixé, si bien que plus rien ne se fait, excepté le temps lui-même. Dans ce propos, je veux simplement expliquer que si on ignorait un peu le temps, on accomplirait certainement mieux les choses dans la plupart des circonstances qui se présentent à nous, d’autant plus qu’on ressentirait moins sa pression. Mais visiblement c’est tout le contraire qui est vécu, avec ces hommes qui ont fondé tous leurs espoirs dans le temps alors que celui-ci n’a rien d’autre à leur offrir, si ce n’est sa gouverne tyrannique.

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Commentaires

Boukari Ouédraogo
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Mais comment peut-on ignorer le temps? J'ai l'impression qu'on ne peut rien faire sans tenir compte du temps.

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