Francoperen

Semblant d’amour

Il s’agit là d’un jeune homme qui est éperdument amoureux d’une demoiselle. Cependant cet amour n’étant pas réciproque, il la supplie de faire semblant de l’aimer au moins pour quelques instants.

De l’amour j’en ai vraiment ressenti

Mais en retour tu n’as rien consenti

Bien que cœurs n’aient pas la même tendance

Je te chanterai mes mélodies de préférence


Malgré ma déception

Je ne contrôle pas mon affection

Si tu me plains

Ma foi et mes efforts ne seraient guère vains


Ce jour où tu m’as éconduit

Cœur lourd et moral réduit

J’ai su gardé mon sang froid

Et même si ça a l’air hypothétique, j’y crois


Viens vers moi s’il te plait

Feins de m’aimer juste un instant vrai

Et tu cerneras pour toujours

Que mes mélodies reflètent mon amour


La fuite des cerveaux: un élément déstabilisateur pour le continent noir

Lorsqu’on observe ses multiples trébuchements sur les plans politique, économique et social, on est tenté de remettre en question l’idée que notre continent regorge d’hommes valides. Pourtant en portant un regard critique sur le bilan des prouesses que le monde a réalisées jusqu’ici on se rend compte que les statistiques englobent aussi bien les nationalités occidentales que les descendants du berceau de l’humanité. Même si le mérite de tels exploits n’est pas souvent officiellement attribué à ces derniers, cela ne les empêche pour autant de toujours aller de l’avant. Il y a quelques années, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (à travers son Programme-Cadre pour la mise en place, le renforcement et l’utilisation des capacités essentielles en Afrique, Addis-Abeba, 1996) fournissait à propos de la fuite des cerveaux les chiffres suivants : entre 1960 et 1975, ce sont 27000 hauts cadres africains qui ont quitté le continent pour s’établir en Occident. Une décennie plus tard, ce chiffre atteignait 40000 personnes, soit le tiers des personnes les plus qualifiées. De 1985 à 1990, on estime à plus de 60000 le nombre de médecins, d’ingénieurs et de professeurs d’universités qui ont émigré de leurs pays. Et aujourd’hui, on pense que cet exode s’est accru, de sorte qu’ils seraient autour de 20000 à immigrer chaque année vers l’Europe et l’Amérique, à la recherche des meilleures opportunités de travail et d’épanouissement. Ces statistiques révèlent qu’il y a de la matière grise en Afrique, mais hélas une matière grise tournée vers l’Occident.

Qu’est ce qui justifie le fait que des élites africaines se soient établies en grand nombre à l’étranger et non pas dans leurs pays respectifs ? Je vous propose de faire le tour de cette problématique à travers l’analyse qui suit. Lorsqu’on est Africain et qu’on étudie en Europe ou aux Etats-Unis, le rêve qu’on a le plus souvent c’est de s’y installer plus tard pour faire fortune. Mais ce rêve ne devient réalité que si l’on est meilleur dans ce que l’on fait, et nombreux sont les émigrés africains qui excellent dans leur domaine de compétence. Dans la plupart des cas, ceux-ci sont retenus par des entreprises de renom  qui les arrosent de privilèges afin qu’ils mettent leurs génies au profit du pays d’accueil. A ce niveau, les éléments qui motivent la diaspora africaine intellectuelle à rester dans cet eldorado sont davantage l’épanouissement personnel et le besoin de s’affirmer. Là n’est pas le problème car l’on peut, après avoir terminé sa formation, travailler pour une structure étrangère pendant 3, 5 ans ou même une dizaine d’années, et revenir chez soi servir sa patrie pour le restant de sa vie. Si la plupart des têtes africaines ne sont pas favorables à l’idée de retourner définitivement un jour dans leurs pays d’origine c’est qu’ils ressentent une profonde indignation, de la frustration. Rien qu’en songeant aux rouages infernaux du pouvoir, à la rude conjoncture économique et aux amères réalités sociales qui y prévalent, ils sont tout de suite découragés.

Je cite pour étayer mon propos l’entretien qui s’est tenu en Août dernier entre le futur chef de la Diplomatie camerounaise et trois éminents membres de la diaspora. Au cours de cet échange qui est, à mon avis, illusoire, Jacques BONJAWO, ancien de Microsoft et actuel patron de Genesis Telecare a déclaré : « Nous ne demandons pas que l’Etat construise des ponts, connecte tous les villages et villes au réseau d’eau potable et d’électricité… Nous demandons qu’il y ait mise en place d’un cadre dans lequel l’élite camerounaise de l’étranger pourra participer à l’amélioration du climat des affaires, des conditions de vie des populations et au développement du pays. ». Ils sont nombreux à faire partie de la diaspora, ces cerveaux africains qui n’ont pas eu l’opportunité d’importer le savoir-faire occidental chez eux. Quand je dis qu’ils n’ont pas eu la possibilité c’est qu’ils ne l’ont pas eue, contrairement à ce que clament certains chefs d’Etats africains dont je ne mentionnerai pas les noms. C’est une perte énorme pour l’Afrique, vous en conviendrez sans doute avec moi. Il y a cinquante ans aujourd’hui que nos plus importants projets, nos sociétés les plus prometteuses auraient dû être pilotés par ceux-là qui illuminent majestueusement le continent de Madiba et qui font sa fierté.


Quand mon coeur se dédouble

Le chemin d’une vie est tellement parsemé d’enchevêtrements, de feintes, d’impondérables, de surprises, de coups durs qu’on pourrait passer toute l’éternité rien que pour en chercher les fondements (ne parlons même pas de les comprendre). Tentative complexe voire quasi impossible ! L’amour serait donc un phénomène de la vie qui ne possède pas d’unité de mesure. A la différence de la matière, par exemple, qu’on modélise aisément grâce à l’atome, l’amour n’a pas d’entité que l’on puisse exploiter pour le quantifier, interpréter ses lois de comportement. Comme un tremblement de terre, il ne s’annonce jamais, il surgit au milieu de nulle part et frappe qui il veut frapper. Inutile de choisir un abri particulier, d’y dresser votre lit à coucher, d’y déballer vos coffrets les plus précieux et de vous y tenir solidement, simplement parce que vous l’attendez. Pour se faire représenter, il risque de vous envoyer l’ouragan. J’ignore du fond du cœur pourquoi je m’investis dans ce billet, peut-être ai-je le cœur suffisamment étranglé que j’étouffe désormais de vous dire ce que je ressens de l’intérieur. Il m’arrive de passer des quarts d’heure où j’ai l’impression que je vais vomir, vomir mes ressentiments, mes maux, puis ma langue.

La fille en question s’appelle Corine. Elle a 20 ans, elle est plutôt jolie. On dit généralement des hommes qu’ils sont beaux parleurs, je ne sais pas s’il est juste de dire qu’elle est « belle parleuse ». Elle est pour moi ce que le prédicateur est pour le pécheur. J’ai conscience que j’exagère un peu dans les propos précédents, mais je veux simplement insinuer qu’elle a l’art de capter mon attention lorsqu’elle me parle. Je l’écoute même quand je soupçonne qu’elle me raconte des balivernes. Si elle a un don, c’est de me séduire. Elle a du sex-appeal : rien qu’avec sa gestuelle hollywoodienne, l’expression charmeuse de son visage, elle arrive à vous communiquer des envies, des sensations fort ravageuses et à vous soutirer tout ce qu’elle peut désirer. En arrière plan de cette personnalité, se cache une personne presque difficile à vivre, une âme mystérieuse. En l’espace d’une poignée de minutes, son sourire peut basculer dans une humeur irascible. Je ne dirais pas qu’on s’aime, je dirais, en suivant l’exemple des jeunes de ma génération, qu’il y a quelque chose de fort entre nous. La preuve, nous nous sommes retrouvés après quasiment 3 ans de séparation et l’impression que j’ai eue lors de ces charmantes retrouvailles était pour le moins saine.

Qu’est ce qui fait que je me sente si mal de retour à Ouaga, après ces deux semaines intenses de congés passées à Douala et auprès d’elle ? J’ai découvert une véritable femme. Elle vit seule, sait se prendre en charge ou du moins s’évertue à le faire, sa mère n’étant pas toujours présente. Elle est devenue bien trop autonome pour qu’un homme lui fasse des suggestions de vie, lui inspire le spectre du commandement en définissant les bases de leur relation amoureuse. C’est là qu’elle et moi cessons d’être d’accord. Elle m’en veut de lui reprocher un tas de choses et je lui en veux de ne pas m’écouter. La veille de mon départ, on s’est disputé pour la nième fois : je l’ai regardée s’emporter comme d’habitude, sauf que cette fois-ci mon regard était plus serein. C’est de cette façon crue qu’on s’est quitté. Depuis lors mon cœur est allé à la dérive. Une partie de lui s’interroge objectivement et se demande si tourner la page n’en vaut pas la peine tandis que l’autre partie, noyée dans un bain de souvenirs exquis, ne réussit pas à se défaire des tentacules – qui demeurent encore ancrées à son bord – de cette idylle ô combien contrariante.


Les fêtes de fin d’année à la camerounaise

Au Cameroun, on n’aime pas seulement la fête mais on la vénère. Si les jours ordinaires le Camerounais authentique passe la nuit dans des « circuits », des bars, des bistrots ou des discothèques, qu’en est-il alors de la période des fêtes de fin d’année qui suscitent chez la plupart des gens une grande excitation ?

Je me souviens que lorsqu’on était plus jeune (entre 7 et 14 ans), on avait une « caisse » (boite de forme carrée ou rectangulaire perforée d’un trou fin pouvant recevoir des pièces de monnaie). On la fabriquait nous-mêmes en début d’année et pendant toute l’année on s’en servait pour épargner une partie de nos sous de beignets. Et quand venait la période de la Noël, on l’ouvrait et on pouvait enfin jouir de nos économies en s’offrant des sorties entre copains ou en s’achetant un jouet ou un article pour passer ce moment tant attendu dans de bonnes conditions. La donne n’a pas du tout changé sauf que les enfants, de nos jours, sont encore plus créatifs, organisés et mieux encore les possibilités de divertissement se sont multipliées. Dans le temps, on allait se faire plaisir au manège, dans des glaciers ou des parcs publics où on pouvait tranquillement s’amuser, se prendre en photo et grignoter quelques amuse-gueules. Aujourd’hui les jeunes sont, en plus de ce qui précède, attirés par des bals dansants, des bars. L’ambiance dans ce genre d’endroits se résume à faire le show, à se saouler, à draguer les meufs, et si possible, se taper quelques unes. Il arrive très souvent que les enfants fuguent avant les nuits du 25 décembre et du 1er janvier. Les conséquences pour certains au lendemain des fêtes sont : la grossesse précoce chez les jeunes filles non avisées, l’appréhension des gaffeurs par les forces de l’ordre, le décès à l’issue d’un accident due à leur extrême négligence.

Quelque part ce comportement reprochable des jeunes est inspiré par celui des adultes et des parents. Comme quelqu’un le disait, « tel père tel fils ». Ce que les jeunes observent chez leurs parents ou chez des adultes qui leur sont proches est tellement édifiant par moment qu’il vaut la peine de le reproduire afin d‘en palper les impressionnants effets. La contribution du gouvernement dans tout cela consiste à inciter les entrepreneurs camerounais ou étrangers à multiplier les débits de boissons et les brasseries – il y a aujourd’hui plus de 15 marques de bière au Cameroun et les bars poussent tels des champignons – et veiller à ce que le prix de la bière ne hausse pas. Ne devrions-nous pas voir là un grand pas du dynamisme des grandes ambitions ?

Outre les déboires de la fête, celle-ci est aussi une occasion de bonheur, de partage en famille ou avec les amis. Si vous désirez rencontrer les membres d’une famille au complet, je vous conseille de vous pointer à leur domicile le 25 décembre ou le 1er janvier ; ce sont des dates-clés. Généralement, on se retrouve, aussi loin que puissent être les pays de résidence ou d’affectation des enfants ou des parents, autour d’un festin et les mélodies d’animation sont les histoires qui ont marqué la famille par le passé ou celles liées aux membres et à leur vie loin du foyer. On ne saurait y prendre goût car c’est une opportunité pour se taquiner, se marrer et renouer l’amour avec les chers.

Pour ce qui est des chrétiens, la nuit du 24 décembre se passe généralement à l’église. On prie et chante en attendant la venue du Christ que l’on a pris soin de symboliser par une crèche esthétiquement décorée, ce n’est que lorsque minuit sonne que tout le monde regagne sa maison. Quant au 31 décembre, il est fait pour les réveillons. Ils sont soit organisés dans des salles de fêtes, des hôtels luxieux où tout le monde peut participer moyennant une somme (allant de 15000 à 100000 FCFA selon le standing), soit organisés dans un cadre familial. Le réveillon familial est encore appelé réunion de famille. Il permet à la famille étendue de célébrer ses retrouvailles, de « laver son linge sale ». On se retrouve le plus souvent chez le chef de la famille, en ville ou au village où chaque grande famille apporte une partie des mets constituant l’agape qui sera partagée après que les palabres se seront tenues. Les manifestations se déroulent parallèlement au compte à rebours lancé pour minuit, heure à laquelle les gens crient haut et fort « bonne année » en se serrant les uns contre les autres.


Me voici donc au « Mboa »!

A mes chers lecteurs

Loin de vous, parce que ne produisant pas d’articles depuis près de deux semaines, je me sens chaque jour passé hors du Faso plus proche de la plume avec ce paquet de projets qui jusqu’ici tardaient à prendre forme dans mon esprit. Ce répit pourrait certes être justifié par mon déplacement mouvementé vers l’Afrique en miniature et le fait que je sois en ce moment même entrain de jouir des congés aux côtés de ma famille et de mes proches, mais je pense surtout que c’est la nostalgie, ce sentiment délicat et passionnant que je ressens depuis mon arrivée et qui m’a presque emprisonné dans une oisiveté patentée, qui fait désormais problème.

Il y a exactement une semaine et un jour que je suis à Douala. J’ai pris le temps de conter les moments les plus inédits de mon intéressante aventure à mes frères, mes sœurs et mes parents qui ont manifesté un précieux intérêt pour le devenir de mes études. J’ai suffisamment fait le tour de mon ancien QG afin de retrouver mes amis et connaissances. J’ai, entre autres, observé l’environnement, les hommes et les scènes de société et j’avoue que je « brûle » d’envie de vous entretenir au sujet d’une histoire en particulier, celle que j’ai vécue pendant mon séjour de 3 jours à Yaoundé.

La ville aux sept collines, à la fois siège des grandes institutions, des grandes ambitions et des grandes réalisations, nous a accueillis, une amie de la famille et moi, dimanche dernier. En passant, si je suis revenu à l’improviste au Cameroun au cours de cette année académique c’est parce que je désire acquérir un passeport CEMAC, ce que les occidentaux ont baptisé passeport biométrique et qui répond, du moins pour les ressortissants des pays membres de ladite zone, aux normes récemment imposées par les services diplomatiques étrangers pour, excusez-moi le terme, mieux contrôler l’immigration. Comme on a l’habitude de le dire, « prévenir vaut mieux que guérir ». Ce nouveau carton devrait m’épargner d’éventuels désagréments contrairement à ceux qui se permettent de demander un visa européen avec des anciens cartons et qui se posent la question de savoir pourquoi on le leur refuse.

Le lendemain, à la première heure, nous nous sommes rendus à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN). Nous étions accompagnés par un « homme du circuit », le genre de personne dynamique qui peut entrer et sortir de n’importe quel bureau administratif de la capitale grâce à ses relations et qui vous obtient en quelques heures un service que vous n’auriez certainement pas pu obtenir avant plusieurs semaines. Rapidement il m’a aidé à remplir des formulaires et m’a ensuite introduit dans la queue pour prendre la photo. « Numéro 69, numéro 69 … Où est le numéro 69 ? Allez me trouver le numéro 69, sinon j’arrête de vous filmer et nous allons passer toute la journée ici ensemble. », déclare le photographe avec une mine serrée. Nous étions nombreux dans le couloir ; le rang commençait à la porte de la pièce où se trouvaient le photographe et d’autres agents du service, et finissait dans la cour. Comme si tous étions devenus des automates, chacun d’entre nous s’est mis à regarder les autres et à leur demander qui était le numéro 69. Nous avons passé environ 45 minutes dans ce chaos avant que ne surgisse de nulle part le fameux numéro 69.

Suite à l’apparition du numéro 69, la procédure a repris son cours normal et j’ai achevé les formalités de demande. J’ai ainsi pu quitter les locaux de ce service mon récépissé en main. C’est à ce moment que la dame qui m’accompagnait à téléphoner à son ami le commissaire. Celui-ci a accepté de nous rencontrer. Lorsque nous sommes arrivés devant la guérite de son service, il y avait une longue file d’attente et le soleil était au zénith : des patients de divers horizons (étudiants, fonctionnaires, commerçants), tous désireux de bénéficier du traitement de faveur du docteur de l’Emi-immigration. En cherchant à franchir le portillon, des hommes en tenue nous ont empêchés de circuler. Mado s’est alors enflammée en leur disant : « J’ai rendez-vous avec le commissaire, il ne vous a pas prévenus ? Pardon, laissez-moi passer, j’ai des choses urgentes à régler avec lui … Tout le monde avait les yeux braqués sur nous, j’étais plus que gêné, mais la femme-lionne était imperturbable. Les hommes se sont alors rétractés et ont émis un appel, je suppose qu’ils ont voulu demander confirmation à leur chef. Quelques minutes plus tard, le commissaire a accouru ; dès qu’il a aperçu la dame de cœur, il lui a servi un sourire Colgate. Elle l’a boudé dans un premier temps et a fini par lui sourire quand il a accepté de suivre mon dossier de demande de passeport et de nous faire part de la suite dans les 5 jours suivants. Et comme si ceci ne suffisait pas, il nous a offert un repas pour se faire pardonner.


10 autres manières de vous servir les mots qu’Andriamihaja avait à nous dire

Ceci est un appel lancé aux Mondoblogueurs en particulier et à la communauté mondiale des blogueurs en général de prime abord pour les inviter à écrire non pas seulement pour le plaisir mais surtout pour penser l’homme, la société, et enfin pour les booster afin qu’ils s’évertuent à le faire dans les règles de l’art, car je pense que c’est le scénario idéal où la passion vit pleinement en nous et nous pleinement en elle.

Je ne suis pas écrivain, encore moins journaliste. Mais je me suis engagé bien avant l’aventure Mondoblog dans une croisade contre les maux qui gangrènent notre chère société. D’ailleurs mon billet « Cette vie, j’ai de la peine à la vivre ! » le mentionne assez bien. Grande est ma sensibilité à l’égard des injustices, des déboires nationaux ou continentaux dont nous sommes tous témoins ou victimes au quotidien. Nous avons donc, avec la plateforme accueillante que l’Atelier des médias a bien voulu mettre à notre disposition, l’opportunité inestimable de dénoncer, dans une analyse structurée, approfondie et susceptible d’inciter l’éveil des consciences africaines, ces plaies sociales. Coups de gueule, appels lancés, discours satiriques sont nos plus redoutables armes pour contribuer harmonieusement à ce que les choses changent et que le bon sens soit enfin la chose la mieux partagée de ce monde.

Mondoblog c’est aussi un terrain d’apprentissage où nous pouvons améliorer nos techniques d’écriture, soigner notre style. Toujours par le biais du tapis que nous a déroulé l’équipe de supervision, il nous est donné de convier les fins gourmets de la littérature à la dégustation des agapes que pourraient devenir les articles que nous concoctons et insérons sur la toile, cette interface qui permet également de réseauter entre internautes. Tout se passerait alors comme si nos hôtes se disposaient en cordée autour des savoureux billets, puis les auscultaient jusqu’à ce que tous aient reconnu en chœur le talent de leur auteur. Ainsi chacun des 100 blogueurs que nous sommes a une chance, à condition que sa main se révèle prodigieuse au fil de cette fructueuse expérience, de décrocher un contrat dans une maison d’édition. Plus tard, à la cérémonie de remise des prix du concours, vous apercevrez alors au premier rang du public un homme qui vous fera un sourire complice : ce sera votre nouveau mentor.


Appel aux élites africaines du savoir

A Messieurs les héritiers africains de Savoir

Je me présente, étant moi-même en quête de ce précieux patrimoine que vous mettez un point d’honneur à préserver en ce moment, je suis un émissaire de bon sens. Je vous adresse la présente  pétition, en tout bien tout honneur, dans l’espoir que ces quelques réactions constructives (qui constituent des doléances pour les communautés concernées) puissent effleurer votre sensibilité d’homme, si toutefois il vous en reste.

Ceci est un message destiné aux meilleurs produits que les différentes professions ont forgés, façonnés et mis au service de la société afin que celle-ci devienne, elle-même, aussi meilleure un jour. Etudiant de mon statut, et ayant suffisamment apprécié le rôle de répétiteur, j’ai aujourd’hui une idée réelle de la qualité des efforts qu’il faut consacrer lorsqu’on porte la casquette d’enseignant. Bien entendu, transmettre ses connaissances à des jeunes, qui quelques fois affichent des écarts de conduite, est loin d’être la chose la plus simple du monde. C’est certes un travail qui demande de la patience, de la vocation, mais c’est tout de même un travail faisable. Je le sais car je suis déjà passé par là.

Ce que je déplore et qui m’indigne sérieusement c’est de constater, par exemple, que les enseignants ne répondent pas toujours présents à l’appel de leurs disciples. Que ce soit pour une recommandation à une bourse ou un recrutement, pour des explications ou pour un encadrement pendant le stage académique, il arrive dans bien des cas que le maitre serve à ces derniers le « je n’ai pas de temps ». Cette phrase est très célèbre et prisée de nos jours. Elle arrange sans doute mieux la bouche qui la débite que l’oreille qui l’endure. Essayez de vous mettre dans la peau de l’étudiant et de ressentir ce que votre « je n’ai pas de temps » peut lui faire quand il vient solliciter votre aide.

C’est devenu une véritable épidémie et presque tous les corps de métiers souffrent de ses symptômes : égoïsme, avarice et ingratitude. Dans cette séquence, je me réduirai aux aspects du divorce entre les élites du savoir et le peuple. Eminents professeurs, docteurs, ingénieurs, enseignants que vous soyez, avez hérité de la connaissance, du savoir-faire rattachés à votre domaine de prédilection ; cette valeur ajoutée que vous avez gracieusement acquise, vous avez le devoir de la perpétuer à une échelle plus grande. De quelle autre façon pourriez-vous rendre hommage au Savoir, si ce n’est en accordant votre plus digne attention, écoute ou disponibilité à qui de droit : l’apprenant. Tout est prévu de sorte qu’il advienne un jour où ces mêmes jeunes reprendront le flambeau et divulgueront à leur tour les enseignements reçus. C’est ce que j’appelle le « cycle du savoir ».

Ouvert à d’éventuelles remarques de votre part et croyant à une amélioration de la donne, je vous prie, Messieurs les héritiers africains de Savoir, d’agréer mes sincères salutations.

Francoperen

 


Comment vivre, comment semer et récolter amour et respect dans le jardin des relations interindividuelles?

S’il y ait une question à laquelle je me sois sans cesse heurté au cours de ce dernier quart de siècle, c’est bien la suivante : « Comment vivre, comment semer et récolter amour et respect dans le jardin des relations interindividuelles ? ». Les relations entre individus constituent dans la plupart des circonstances une vaste problématique. Ce n’est que lorsqu’on côtoie plusieurs types d’environnements, de communautés ou de personnes, qu’on s’aperçoit que les uns sont différents des autres. Même si ces différences ne se jouent qu’à quelques centimes près, elles doivent quand même nous interpeller. En ce sens qu’elles nous permettent de comprendre qu’il n’y a pas une manière universelle d’aborder les gens en société. Quelles que soient notre personnalité, notre sensibilité, il nous incombe d’être réceptif aux états d’âme de la personne qui se trouve en face de nous.

Je me suis souvent évertué à suivre les étapes de cette démarche dans mon pays ou à l’étranger. Tantôt ça marche avec un tel, tantôt ça foire avec un autre. Pourquoi ça marche, pourquoi ça foire ? J’avoue que j’ignore la vraie raison. Cependant je tiens quand même à partager ces quelques tentatives de réponse. A mon avis, ça marche parce que votre vis-à-vis et vous avez des points en commun, des fréquentations, des habitudes presque similaires. Mais ce que vous n’avez pas toujours c’est l’amour ou le respect de l’autre. Et si l’une des parties mettait en évidence le fait que l’autre ne lui retourne pas cet amour ou ce respect, elle se sentirait blessée dans son amour propre. Le second perdrait alors l’estime du premier. En général, c’est dans ce cas de figure que ça foire.

En attendant de trouver la meilleure formule de vie communautaire, je pense qu’on a des valeurs, des idéaux à prôner. C’est notre conception des choses qui fait de nous un être authentique. Il arrive souvent que nous cherchions à ressembler aux autres, que nous nous camouflions dans des peaux autres que la nôtre. Au bout du compte, ce déguisement dont nous nous sommes revêtus tout au long de la relation finit par devenir une imposture. Il est donc très important de rester fidèle à sa personnalité, d’être naturel dans les rapports que nous entretenons avec autrui. Une fois que l’on se lance dans le traitement de la problématique citée plus haut, on ne peut plus échapper à un autre paramètre : « Comment concilier les influences qu’autrui exerce sur nous à nos valeurs intrinsèques afin de vivre une relation harmonieuse ? ».


Peut-être faut-il vous divulguer ce détail

Quoique les écrivains se distinguent par leur style, cet ingrédient spécial et rare qu’eux seuls ont la dextérité de manier en saupoudrant leurs œuvres et en leur conférant une saveur particulière, on peut noter dans leur démarche habituelle, une propriété dont l’occurrence est suffisamment itérative pour être qualifiée de similaire chez eux. D’une part, l’écrivain aime nourrir ses lecteurs de satisfaction, de plaisir et de passion. La rhétorique, les procédés de langue et la chronologie avec laquelle l’auteur présente les parties de son histoire sont autant d’éléments méticuleusement employés pour rendre le lecteur épanoui. D’autre part, c’est toujours une étape difficile pour le lecteur que d’achever une lecture : il en a savouré les passages, a été capturé par l’intrigue et s’est laissé habiter par son personnage favori à tel point que caresser la reliure de son livre reste son unique moyen pour continuer à vivre cette passion quand il n’y a plus de pages à parcourir. Tout écrivain le sait, c’est pour cela que dans chaque nouvelle production d’œuvre, il aborde un thème dont le préambule semble presque toujours élargir le tissu d’idées de l’œuvre précédente. Il s’y prend si subtilement qu’on ne s’en apercevrait pas du premier coup. C’est une astuce secrète du code littéraire et si quelqu’un, se disant écrivain, ne l’intégrait alors il serait victime de sa propre supercherie. L’auteur évoque donc au maximum des éléments ayant trait au sujet qu’il est entrain d’explorer mais il omet toujours de mentionner quelque chose : une idée, un détail du décor qui lui est venu à l’esprit au moment de l’énonciation mais qu’il s’est abstenu d’insérer dans cette œuvre en particulier ; il s’agit d’une mesure de réserve pour sa muse future. Il préfère laisser cette lueur d’idée s’éclaircir en lui et germer suivant les conditions qu’il choisira lui-même afin qu’elle puisse générer au moment opportun un projet substantiel. Ce dernier constituera sa prochaine production. Et c’est de cette manière que tous les écrivains, d’une frontière à une autre, arrivent à entretenir un rapport constant avec cette chaire et le public. Le mécanisme est universel : que ce soit de par le monde anglophone avec William Shakespeare, le monde hispanique avec Miguel de Cervantes, le monde arabe avec Ibn Khaldoun ou le monde francophone avec Molière, on peut l’observer.


La belle saison de la vie

La belle saison débarque dans une vie quand celle-ci s’y attend le moins

La belle saison jaillit comme une étincelle et s’évapore comme de la fumée

La belle saison procure une humeur euphorique à qui désire la saisir

La belle saison respire tout ce qu’il y a d’affable en l’homme

La belle saison produit toute variété de fruits

La belle saison récolte la tempête sans pour autant semer le vent

La belle saison n’est ni l’été, ni le printemps, etc.

La belle saison n’arrive qu’une seule fois dans une vie, en l’occurrence pendant le printemps de la vie

La belle saison est une phase de la vie au cours de laquelle l’on meurt d’envie de vivre

La belle saison peut avoir trait à un attrait dont les frais sont les regrets

La belle saison s’avère propice aux caprices, aux délices, au vice