Intérêt, infidélité ou tout ce qui répugne quand on pense au mariage
Je n’ai pas d’expérience personnelle véritable en matière de vie en couple. Mais ce que j’apprends ou découvre à travers les histoires qui marquent le quotidien de mon entourage m’exhorte à réfléchir sur la question du mariage. Et plus j’y pense, plus je me rends compte à quel point il est difficile aujourd’hui de se lier à une personne, de construire avec elle une relation sérieuse. Je vous convie, chers amis mondoblogueurs, sous la base de ces quelques ingrédients, à méditer vous aussi sur cette préoccupation (car elle nous concerne tous) et faire part de vos éventuelles positions. Le forum est ainsi ouvert !
Dans cette débâcle du mariage, les torts sont partagés entre les hommes infidèles d’une part, et les femmes intéressées d’autre part. Je vais vous raconter l’histoire de l’infidélité et de l’intérêt, ces deux éléments liés entre eux. Au commencement était l’intérêt. Chaque homme est doté de quelque intérêt que ce soit. Il n’existe pas de personne sur cette terre qui soit complètement désintéressée. Tout ce que l’on fait dans la vie c’est pour arriver à un objectif, même si bien souvent celui-ci se dessine en filigrane. Un jour, à force d’avoir marre de se dissimuler, l’intérêt a orchestré une rébellion, il s’est débarrassé de tous ses déguisements et a pris d’assaut la mentalité de l’homme. Désormais il pouvait se montrer, s’exposer aux regards du monde sans la moindre honte ou crainte. C’est alors qu’entre en scène un redoutable rival, l’infidélité. Ayant remarqué que l’intérêt avait une préférence pour les femmes, il s’est emparé de ce qui restait de la société, la gente masculine. Depuis lors des batailles, des défis et des coups bas ne cessent d’opposer l’intérêt féminin et l’infidélité masculine. La situation a perduré jusqu’au jour où les deux ont trouvé un compromis. Dorénavant chacun devra rendre compte à l’autre : le salaire de l’intérêt de la femme c’est l’infidélité de l’homme et vice versa.
Comment intérêt et infidélité sont-ils parvenus à enlever le goût du mariage aux gens ? « Tous les hommes sont des menteurs », disent la plupart des femmes de nos jours. Pour tout avouer, ce n’est certes pas facile, mais ayons un peu de dignité en tant qu’hommes et reconnaissons que ces propos de femmes désespérées ont une part de vérité. En effet, l’homme se plait chaque jour de l’année à faire la cour à la femme qui se présente à lui comme étant désirable. Que ce soit au bureau, dans la rue ou à l’épicerie, il exploite tous ses atouts pour séduire celle-ci. Souvent il le fait juste pour s’amuser, tester ses talents de mâle. Cependant, la femme n’est insensible à aucune flatterie masculine et la tentation ne connait aucune limite chez l’homme. Elle se jette alors sans réfléchir dans les bras du premier don Juan, surtout si elle pressent sa fortune, principal indicateur de sécurité. Comme il n’y a pas de prédateur qui soit de prime abord réticent à l’idée d’achever sa proie, l’homme lui contera tout ce qu’elle veut entendre, l’invitera dans des restaurants classes et lui offrira même des présents de valeur à condition qu’il atteigne son but instinctif : coucher avec elle. Ainsi lorsque cette dame osera plus tard déclarer au monsieur qu’il est menteur, ce dernier lui rétorquera qu’ « un menteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Eh oui ! Les femmes sont championnes pour se voiler la face ; elles ont parfois de la peine à accepter l’évidence en amour. Si l’idée de se marier devient de plus en plus inquiétante, c’est que l’homme et la femme se jouent l’un de l’autre. D’un côté, la femme pense qu’elle nargue ses multiples prétendants en leur soutirant leur argent ou tout ce qui est matériel et de l’autre, l’homme croit profiter du potentiel sexuel de ces conquêtes. La vérité c’est que chacun d’eux craint tellement d’être dupé par l’autre, qu’il préfère ne pas s’ouvrir à lui ; il y a donc manque de confiance en soi-même et en l’autre. Même quand un couple s’engage dans une relation prometteuse, ses membres sont méfiants. L’homme s’assure par des enquêtes, que le passé de sa future épouse est limpide et la femme n’hésite pas à s’intéresser à la qualité de l’emploi de son futur mari. Bref, personne n’aimerait épouser la « mauvaise personne ».
Voici un cas réel pour illustrer l’angle que j’ai choisi de présenter précédemment. Une amie s’est confiée récemment à moi en me rapportant les détails de la relation tragique qu’elle a vécue avec un homme marié. Quand ils se sont connus, ce dernier s’est réservé de lui parler de sa situation sociale. Elle lui a fait confiance. Régulièrement, ils faisaient des voyages ensemble dans les métropoles environnantes. Evidemment, l’alibi du monsieur auprès de son ménage était la mission de travail. L’imposture a duré plus de 6 mois avant que l’innocente demoiselle ne découvre qu’elle était devenue « voleuse d’époux ». Immergée corps et âme dans la liaison, elle n’a pas pu reculer à ce stade. Elle avait beau boudé le bourreau des cœurs par moment mais celui-ci, pour calmer le jeu, lui jurait de quitter sa femme dès qu’il aurait eu l’occasion. Et puis il y a eu le problème de scolarité : la jeune étudiante devait reprendre les cours à l’université et elle en avait informé son homme. Ce dernier lui a promis de tout prendre en charge. Chose curieuse, le jour venu, lorsqu’elle le lui a rappelé, il s’est énervé sur le coup, lui a précisé qu’il n’était pas son père et de surcroit, a coupé tout contact avec elle. Les jours suivants, les SMS de la fille sont restés sans réponse. Quand celle-ci ne pouvait plus supporter de ne pas voir son futur époux, elle lui a téléphoné et c’est alors qu’il lui a fait ces déclarations très amères : « Je ne suis pas de ta catégorie, nous ne pouvons plus marcher ensemble, fais une croix sur moi, j’ai trouvé une nouvelle copine qui me vaut et qui fera désormais mon bonheur, adieu ! ».
Je me ferai une joie de partager la suite de cette histoire dans une prochaine séquence, si toutefois vous en témoignez l’utilité par vos réactions ou contributions massives.